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Avec “Porgy and Bess”, Gershwin a atteint le sommet de son art. Avec cette composition, il a réussi à créer une œuvre de renommée mondiale, l’un des grands opéras populaires de l’histoire. L’exécution de cet opéra présente de grandes difficultés, c’est pourquoi l’œuvre est rarement entendue. La puissance et l’authenticité de sa musique ont incité tous les grands noms du jazz du siècle dernier à en reprendre des morceaux.

 


 
 
 

 
 

 

L’heure d’été, la célèbre berceuse de Clara

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Summertime est l’une des plus belles chansons que Gershwin ait jamais composées. Gershwin savait qu’il allait avoir un succès avec cette chanson et il l’a utilisée dans plusieurs parties de “Porgy and Bess”. Pour garantir l’authenticité de la musique, Gershwin a passé un certain temps dans les États du Sud, mais il a composé lui-même tous les morceaux de l’opéra et, selon ses propres déclarations, il n’a pas utilisé de chansons populaires. Malgré Desto, on considère parfois que “Summertime” est proche d’un spiritual intitulé “Sometimes I Feel Like a Motherless Child”. On ne sait pas si Gershwin connaissait ce morceau, et la relation reste donc une spéculation.

Une brève introduction par les cordes mène aux sons apaisants d’une clarinette et aux notes douces du glockenspiel dans le temps 2/2 balancé d’une berceuse. La célèbre mélodie retentit, accompagnée d’harmonies jazzy de l’orchestre. Lorsque la mélodie est répétée, un violon solo et un chœur de femmes fredonnant entrent en scène. Le chœur est noté en “piano” et reprend les harmonies de l’orchestre, restant en arrière-plan presque jusqu’à la fin. Le violon solo est même noté “pianissimo” et n’est donc que faiblement audible. Les couleurs orchestrales deviennent de plus en plus riches, et bientôt le cor anglais, le hautbois et la flûte se détachent de l’orchestre.

Gershwin termine ce morceau par un magnifique effet final : tandis que la voix maintient le si final, le chœur Summ s’élève. La voix utilise ce si soutenu avec d’autres effets tels que des sauts d’octave et des glissandi. On estime qu’il existe plus de 25 000 enregistrements de ce morceau, dont la plupart sont des reprises par des grands noms du jazz et de la pop.

Leontyne Price est probablement le modèle de l’interprétation d’opéra. Elle faisait partie de la distribution de la tournée mondiale de 1952, qui a permis la percée mondiale de l’œuvre. L’enregistrement est tiré de l’enregistrement postérieur de 1963 de RCA.

Summertime – Price

 
 
 
 

 
 
 

Le deuil poignant de Susanna pour son mari

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Ce passage de deuil est l’un des moments forts de l’opéra. Gershwin y applique un motif avec la séquence d’accords mineur-majeur-mineur, dont la technique a été maintes fois “copiée” depuis. Le numéro se termine par une magnifique expression de désespoir.

Nous entendons ce passage dans une magnifique version cinématographique de Trevor Nunn avec Cynthia Clarey. Enfin et surtout, la fin est impressionnante (à partir de 4:00).

Mon homme est parti maintenant – Clarey

 
 
 
 

 
 

La légèreté de “I Got Plenty o’ Nuttin'”

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Gershwin a écrit cette chanson bien connue avant d’avoir les paroles. Il voulait simplement créer un moment de légèreté. Son frère Ira a ensuite eu la brillante idée du titre “I Got Plenty o’ Nuttin'” (autant que “I got enough nothing”).

La légèreté du mendiant dépossédé est créée par une simple mélodie majeure et un accompagnement au banjo. Dès la première répétition de la mélodie, Gershwin renforce l’atmosphère, comme il l’a fait dans Summertime, grâce à l’accompagnement d’un chœur de Summ.

Nous entendons le morceau de la production de Simon Rattle à Glyndebourne, chanté par le baryton britannico-jamaïcain Willard White.

Oh, I got plenty o’nuttin – White (Oh, j’ai plein d’argent – White)

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