Lohengrin_flying_dutchman_Wagner_3_immortal_pieces_of_opera_music_Hits_Best_of

Pendant longtemps, Lohengrin a été l’œuvre la plus jouée de Richard Wagner. Le roi Louis II l’a vu à Munich en 1857 et a quitté le théâtre en larmes. Cette expérience devait non seulement changer sa vie, mais aussi celle de Wagner.

 
 
 

 
 
 

Le rêve d’Elsa

Elsa est accusée de meurtre. Au lieu de se défendre, Elsa raconte son chagrin suite à la mort de son frère et son rêve où apparaît un chevalier qui se battra pour elle et prouvera son innocence.
Après un court début de flûtes et de cordes, le Gralmotiv apparaît et Elsa commence son rêve avec une voix pure et lumineuse. Le tempo lent intensifie le sentiment de solitude. Il est suivi d’un grand crescendo commençant par “da drang aus meinem Stöhnen”. Elsa s’endort et une belle transition orchestrale mène au motif du Graal. Et sa vision commence…
L’interprétation de Gundula Janowitz de cette aria est tout simplement formidable. Nous entendons dans cette aria la pureté, la vulnérabilité et la confiance d’Elsa. Son crescendo est à couper le souffle et la fin est hors du monde.
Einsam in trüben Tagen – Janowitz

 
 
 
 
 

Dans la chambre à coucher – la célèbre chanson de mariage

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Elsa et Lohengrin sont emmenés dans la chambre nuptiale. Ils sont seuls l’un avec l’autre pour la première fois.
À ce moment-là, on peut entendre la célèbre marche nuptiale de Wagner.
Treulich geführt – Burgos

 
 
 
 
 
 

L’apparition finale de Lohengrins – le récit du Graal

L’acte cérémoniel est brusquement interrompu lorsque le corps de Friedrich est porté et qu’Elsa apparaît profondément attristée. Elle est suivie par Lohengrin qui annonce au roi qu’il ne conduira pas l’armée. Il annonce qu’Elsa a rompu son serment, et il proclame solennellement son origine à tous. Il est un chevalier du Saint Graal, venant du château de Montsalvat. Son père est Parzival. Il est lui-même son chevalier, appelé Lohengrin. Il est envoyé par le Graal pour combattre le mal et défendre la vertu.
Comme dans le Tannhäuser avec le conte romain du dernier acte, le ténor doit chanter sa partie la plus importante à la fin de l’opéra. Cela signifie que le chanteur doit avoir une puissance vocale suffisante pour amener cette section au point culminant de la soirée. Dans Lohengrin, la tâche est plus “facile” que dans Tannhäuser puisque la narration du Graal (“In fernem Land”) et son adieu (“Mein lieber Schwan”) sont des pièces lyriques au caractère presque bel canto, tandis que le Conte romain exige une voix dramatique.

L’histoire de Lohengrin est composée dans un tempo solennel et mesuré. La voix doit être digne, mais légère, brillante et mystérieuse, loin d’être pathétique ou héroïque. D’une voix solennelle, il chante le miracle annuel “Alljährlich naht vom Himmel eine Taube um neu zu stärken seine Wunderkraft. Es heisst der Gral” (“Chaque année, une colombe s’approche du ciel pour renforcer à nouveau son pouvoir miraculeux. On l’appelle le Graal)”. Un beau forte doux en la brille sur le son bourdonnant des violons. La tessiture élevée du passage suivant maintient le drame et la solennité. C’est un passage exigeant pour le ténor, qui doit maintenir la puissance vocale sans surmener la voix. À la fin, Lohengrin révèle son nom. La voix change alors, elle devient magnifique, glorieuse et héroïque, en aucun cas creuse, mais noble. C’est le point culminant et la clé de l’opéra.
Puis Lohengrin raconte ses origines, l’orchestre brille dans un la majeur radieux. C’est une tonalité brillante et élevée qui annonce les sphères célestes du Graal. De hauts violons chatoyants transmettent un sentiment de ravissement éthéré.
“Quelques semaines avant sa mort, Björling a chanté l’histoire du Graal pour la première et dernière fois en public. Même si la langue suédoise n’est pas forcément adaptée au Lohengrin, même s’il est encore au début en termes d’interprétation, qu’il est chanté trop burschikos et qu’il contient également une erreur musicale – le voici, la voix idéale du Lohengrin. Björlings a peut-être été la plus grande perte imaginable pour le chant de Wagner : Distance et éloignement du monde et sensualité douloureusement teintée”. (Fischer, grandes voix)

In fernem Land (1) – Björling

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