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Guide d’opéra en ligne et Résumé de SAMSON ET DALILA de Saint-Saëns

Samson et Dalila est l’une des 5 plus grandes œuvres de la littérature lyrique française. Trois arias immortelles pour mezzo-soprano, la Bacchanale bouleversante, un rôle de ténor attrayant et les grands chœurs laissent des impressions durables. Le deuxième acte montre les plus grandes émotions et passions.

 

 

 

Contenu

Commentaireaire

Acte I

Acte II

Acte III

 

Les temps forts

L’as-tu donc oublié … Malheureux, taisez-vous!

C’est toi que sa bouche invective

Maudite à jamais soit une course

Hymne de joie, hymne de délivrance

Je viens célébrer la victoire (Trio)

Danse des Prêtresses de Dagon (Ballet)

Printemps qui commence (Ballet)

Amour ! viens aider ma faiblesse

Il faut, pour assouvir ma haine (duo de haine)

Mon coeur s’ouvre à ta voix

Vois Ma Misère, Hélas ! Vois Ma Détresse ! (Treadmill Aria)

Bacchanale (Ballet)

 

 

Recommandation d’enregistrement

Recommandation d’enregistrement (Ballet)

 

 

 

Première

Weimar, 1877

Libretto

Ferdinand Lemaire, d'après l'histoire biblique de Samson et Dalila tirée du Livre des Juges.

Rôles principaux

Dalila, Haute Prêtresse des Philistins (mezzo-soprano) - Abimelech, Satrape de Gaza (basse) - Haut Prêtre, Prêtre des Philistins (basse) - Samson, Juge des Hébreux (ténor)

Recommandation d'enregistrement

DG, Placido Domingo, Waltraud Meier, Alain Fondary dirigés par Myung-Whun Chung et l'Orchestre et le Chœur de l'Opéra-Bastille, Paris.

 

 

 

 

Commentaireaire

 

 

 

La difficile histoire des origines

À l’origine, Saint-Saens et le poète Ferdinand Lemaire avaient prévu de mettre en musique l’histoire biblique de Samson et Dalila sous forme d’oratorio. Plus tard, Lemaire a suggéré de faire un opéra à partir de ce matériau passionnant. Après une hésitation initiale, Saint-Saens, âgé de 24 ans, commence à écrire le premier morceau de l’opéra en 1859. La mise en musique fut très lente et ce n’est que 8 ans plus tard qu’il montra à quelques amis dans un cercle privé les premières scènes composées, qui répondirent de manière extrêmement réservée. Rétrospectivement, cela n’a rien d’étonnant, car ce thème biblique contrastait fortement avec le grand opéra de Meyerbeer, alors dominant, et l’opéra comique d’Offenbach. Saint-Saens décide néanmoins de poursuivre son travail, mais ne parvient pas à persuader une scène française de jouer l’œuvre achevée. Il était un compositeur discrédité en tant que “wagnérien”. Trois ans plus tard, son ami et mentor Franz Liszt promet d’exécuter l’œuvre à son opéra de cour à Weimar. Mais le déclenchement de la guerre franco-prussienne a contrecarré ce projet. Saint-Saens réussit à faire jouer le premier acte en concert dans un théâtre français, mais la critique de la mélodie et de l’harmonie fut dévastatrice. En 1877, Liszt a pu tenir sa promesse, il a osé créer l’opéra à Weimar en traduction allemande. La représentation est un triomphe pour le jeune homme de 42 ans, qui est également remarqué à Paris avec une poitrine fièrement gonflée de patriotisme. Il faudra cependant attendre 13 ans de plus pour qu’une première française ait lieu à Rouen.

 

 

Le contexte biblique et historique

Les personnes intéressées trouveront dans cette section une brève description du contexte, mais sa connaissance n’est pas nécessaire pour comprendre l’opéra.

L’histoire de Samson et Dalila est tirée de la Bible hébraïque, le Tanach, qui correspond en grande partie (39 des 46 livres) à l’Ancien Testament chrétien. Les écrits sont regroupés en 3 parties, les deux premières parties étant classées chronologiquement. La première partie (appelée Torah) décrit l’histoire du prophète Moïse, la deuxième partie (appelée Nevi’im) l’histoire des autres prophètes et du peuple juif de l’époque après Moïse. De cette partie provient l’histoire de Samson et Dalila, plus précisément du livre des Juges. Les juges de cette époque n’étaient pas seulement des juges de justice, mais aussi des chefs politiques et militaires. Derrière toutes les histoires des juges de ce livre, on retrouve toujours la même séquence dramaturgique : d’abord l’apostasie des Juifs vis-à-vis du Dieu Yahvé, puis l’oppression par des peuples étrangers, suivie de l’appel au secours à Yahvé et enfin le salut par le juge. Samson était l’un des juges les plus importants et ses pouvoirs physiques étaient extraordinaires.

Les principaux adversaires des Juifs, les Philistins, étaient probablement des peuples marins immigrés du nord de la Méditerranée (peut-être la Crète). Ils se sont installés en Palestine et ont donné leur nom à la région. Les Juifs ont essayé de conquérir les territoires de l’actuel Israël, mais la région autour de Gaza a pu être tenue par les Philistins pendant longtemps.

 

 

Lamusique de “Samson et Dalila”

“Samson et Dalila” est le seul des 16 opéras de Saint-Saëns à être entré au répertoire. Saint-Saens était un musicien immensément instruit et compétent, il a été reconnu très tôt comme un enfant prodige comparé àMozart, ses ressources techniques et compositionnelles lui ont donné la possibilité de donner à tous ses opéras un style propre. Cette stratégie n’a finalement pas porté ses fruits, car presque tous ses opéras ont été oubliés, Berlioz disait d’un air moqueur “Il sait tout mais manque d’inexpérience” (He knows everything but lacks inexperience).

Qu’est-ce qui rend la musique de “Samson et Dalila” spéciale ?

L’utilisation de motifs récurrents est frappante. “Leitmotiv” serait le mauvais mot, car il s’agit plutôt de mélodies et elles ont “simplement” une fonction de mémoire, elles ne sont donc pas développées plus avant au sens wagnérien. Néanmoins, Saint-Saens était connu en France pour être “wagnérien”, ce qui, à l’époque turbulente des guerres franco-allemandes, était proche d’une condamnation à mort artistique.

Une autre caractéristique de l’œuvre est que les premier et troisième actes ont un fort caractère d’oratorio avec des scènes religieuses statiques et des chœurs, et font appel à de nombreuses formes “anciennes” telles que les fugues et les chœurs grégoriens. La planification initiale de l’œuvre en tant qu’oratorio a donné au chœur un rôle très important. Dans le premier et le troisième acte, il joue même un rôle de premier plan, alternant les parties solistes et chorales.

Enfin, les nombreux orientalismes sont également une caractéristique de cet opéra. C’est à Saint-Saens que revient le mérite d’avoir traité cet aspect avec une grande maîtrise. Saint-Saens passait souvent les mois d’hiver à Alger, où il a fait quelques études pour “Samson et Dalila”. Vous trouverez un bel aperçu à ce sujet dans le Commentaireaire de la Bacchanale du troisième acte plus loin.

 

 

Un des grands rôles de mezzo-soprano

Saint-Saens a écrit pas moins de trois grands airs immortels pour le rôle de Dalila (Amour, viens aider ma faiblesse ; Mon cœur ouvre à ta voix ; Printemps qui commence). Lorsque Saint-Saens a commencé à composer en 1859, il voulait écrire ce rôle pour la célèbre mezzosoprano Pauline Viardot-García, l’une des grandes chanteuses du XIXe siècle, qui avait alors quarante ans. Mais lorsqu’il termina l’œuvre en 1877, le rôle arriva trop tard pour elle.

 

 

 

SAMSON ET DELILA Acte 1

 

 

 

Résumé : Une place publique de la ville de Gaza en Palestine, douze cents ans avant Jésus-Christ. Le peuple hébreu prie Dieu de l’entendre dans la détresse de l’occupation philistine.

Le chœur est introduit par un court prélude. Son début est très inhabituel, on entend trois sons de vent l’un après l’autre, ils devraient probablement imiter le son d’un instrument historique. Après des sons de violon ondulants, qui rappellent à certains auditeurs le prélude de l’Or du Rhin, le chœur commence avec des sons ecclésiastiques. Après environ 7 minutes, la grande fugue “Nous avons vu nos cités renversées” commence. L’auditeur s’imagine dans un oratorio.

Dieu d’Israël ! Ecoute la prière – Chung

Samson redonne la foi au peuple

Résumé : Samson est parmi eux et se tourne vers eux en leur demandant de résister. La foule ne veut pas le suivre, manquant de foi et d’armes. Mais Samson parvient à renforcer leur foi en Dieu et leur résistance contre les Philistins.

Samson convainc son peuple par un geste grandiose. La foule enthousiaste lui répond dans un beau morceau choral, mené à deux voix et accompagné d’un accompagnement orchestral à plusieurs niveaux.

Nous écoutons dans le rôle de Samson Placido Domingo. Il est peut-être le plus grand Samson de l’histoire de l’enregistrement. Le rôle a été taillé sur mesure pour sa voix, il est composé dans le registre médian et exige une grande endurance. Sa voix riche et opulente et son endurance laissent s’épanouir la puissance et la beauté de Samson.

L’as-tu donc oublié … Malheureux, taisez-vous ! – Domingo

 

 

Abimélech se moque du Dieu des Juifs

Résumé : Abimélech apparaît, suivi d’arrières et de soldats philistins. Il se moque du Dieu lâche et impuissant des esclaves, subjugué par leur dieu Dagon, qui a conduit leur armée de Philistins dans la bataille victorieuse contre les Juifs.

Saint-Saens montre ses sympathies avec sa musique. La musique d’Abimelech est guindée et étrangement orchestrée, les vents profonds et les cordes dessinent un chef des Philistins arrogant et suffisant.

Qui donc élève ici la voix ? – Thau

Samson tue le chef des Philistins

Résumé : Samson se lève et proclame la vengeance des dieux hébreux et du peuple juif contre les oppresseurs. Euphorique, le peuple se met à l’écoute. Abimélech tire son épée et se précipite sur Samson pour le tuer. Samson lui arrache son épée et le terrasse.

Avec un hymne solennel “Israël, rompe ta chaîne” Samson enthousiasme les masses et celles-ci se joignent à l’hymne.

C’est toi que sa bouche invective – Domingo

L’apparition dramatique du grand prêtre

Résumé : Les gardes battent en retraite. Le grand prêtre apparaît et fustige leur lâcheté. Les Juifs s’échappent et commencent à se révolter. Le grand prêtre maudit le peuple révolté et son chef Samson.

Saint-Saens dessine une apparition dramatique du grand prêtre. Les cordes graves jouent un motif militaire, qui devient l’un des leitmotivs importants de l’opéra.

Seigneur ! la troupe furieuse … Maudite à jamais soit a race – Weikl

Résumé : Un nouveau jour commence. Les juifs ont pu vaincre les oppresseurs et célébrer leur libération.

Une belle musique décrit le lever du soleil. Puis on entend le chant pieux des anciens Hébreux dans le style d’un chant grégorien ou d’un chant de psaume d’une synagogue.

Hymne de joie, hymne de délivrance – Barenboim

Le chœur céleste des prêtresses

Résumé : Les portes du temple de Dagon s’ouvrent. Dalila apparaît, accompagnée par les Prêtresses.

Le chœur des prêtresses philistines décrit la beauté et la pureté de la nature. La musique est douce et innocente et contraste avec le chœur archaïque des Hébreux que de la scène précédente.

Voici le printemps nous portant des fleurs – Davis

Le vieil hébreu met en garde Samson contre la séduction de Delila – le grand trio

Résumé : Dalila se tourne vers Samson, qui observe la cérémonie avec fascination. Séduisante, elle l’ensorcelle et lui rend hommage. Malgré les avertissements d’un vieil hébreu, Samson ne peut résister aux tentations de Dalila.

Les réactions musicales de Samson à l’apparition de Dalila sont des pas chromatiques, qui montrent son insécurité. De plus en plus, il s’accorde avec la voix chantée de Dalila et se laisse entraîner par son courant de fond. Indépendamment de cela, la basse complète ce beau trio polyphonique, qui se termine dans une belle euphonie.

Je viens célébrer la victoire – Ludwig / King / Kogel

 

Le trio est devenu célèbre dans les années 20 avec un enregistrement légendaire d’Enrico Caruso.

Je viens célébrer la victoire – Caruso / Homer /Journet

La danse des prêtresses

Résumé : Les prêtresses tancent avec des Blumengirlanden pour Samson.

La musique envoûte par ses orientalismes sensuels.

Danse des Prêtresses de Dagon

Résumé : Une fois de plus, Dalila évoque son amour et sa nostalgie pour le héros. Séduisante, elle s’engage dans les escaliers du temple et laisse derrière elle Samson agité.

Dans cet air d’interprétation, nous n’entendons pas la méchante Dalila, rongée par la vengeance, mais la jeune et honnête femme qui chante la beauté de la nature. Saint-Saens écrit un bel accompagnement avec de longs accords qui révèle le compositeur d’orgue.

Nous entendons Maria Callas, qui fait sonner les belles couleurs de cet air.

Printemps qui commence – Callas

 

L’interprétation de Shirley Verrett est opulente, un léger vibrato donne à la voix une touche sensuelle et érotique.

Printemps qui commence – Verrett

 

 

 

 

SAMSON ET DALILA Acte 2

 

La grande prière de Dalila au Dieu de l’amour

Résumé : Dalila sait que Samson se languit d’elle et souhaite le voir esclave à ses pieds. Jusqu’à présent, il a pu s’échapper encore et encore.

Une introduction agitée montre l’agitation de Dalila, la vengeance est son objectif. Le défi de cette aria est de garder la belle prière au Dieu de l’amour féminine, malgré le texte vengeur (” il est mon esclave ” ; ” verser le poison dans ses veines “) et la gamme tonale profonde et sombre de cette aria.

Personne ne pouvait rendre la supplication aussi insistante que Maria Callas.

Samson, recherchant ma présence … Amour ! viens aider ma faiblesse ! – Maria Callas

 

 

Le grand prêtre apparaît

Résumé : Le grand prêtre apparaît et la somme de révéler le secret de la force de Samson.

Le grand prêtre apparaît, accompagné de son leitmotiv.

J’ai gravi la montagne ! !! … Notre sort t’est connu – Meier / Ramey

Le duo Fiery Hate

Résumé : Dalila raconte qu’il a déjà fui ses questions trois fois, mais elle croit le vaincre cette nuit. Le grand prêtre lui promet la richesse, mais Dalila renonce, l’apaisement de sa haine est sa récompense suffisante. Ensemble, ils jurent de se venger de Samson et le grand prêtre quitte les lieux.

Un grand duo de haine classique, rempli de passion et de feu, qui se termine par un serment commun de vengeance.

Il faut, pour assouvir ma haine – Meier / Ramey

 

 

Résumé : Dalila n’est pas sûre que son sort fonctionne toujours sur Samson.

Saint-Saens a écrit un bel et court air.

Se pourrait-il que sur son coeur

 

 

Samson semble plein de doutes

Résumé : Samson apparaît. Il est plein de doutes, il est venu lui faire ses derniers adieux et en même temps l’aimer. Dalila le piège, mais Samson la rejette.

L’apparence de Samson montre son insécurité. Pendant son interprétation, la musique passe au majeur et bientôt elle tente de conquérir Samson avec de longues répliques chantées dolce (Samson, ô toi ! Mon bien aimé, pourquoi) et le morceau se transforme en un duo passionné.

En ces lieux, malgré moi, m’ont ramené mes pas – Domingo / Meier

 

Résumé : Salila tente de susciter la pitié, mais Samson veut rester fort. Et pourtant, il lui avoue son amour.

Qu’importe à mon coeur désolé

 

 

La grande scène de séduction – Mon cœur s’ouvre à ta voix

Résumé : Dalila voit maintenant sa chance et lui promet l’extase. Samson se rend.

Saint-Saens a écrit pas moins de trois grandes arias immortelles pour le rôle de Dalila. Cet air est l’un des plus beaux et des plus séduisants de tout le répertoire de l’opéra.

Dalila veut séduire Samson pour des raisons d’état, mais on sent qu’il y a plus derrière ses promesses de séduction. Elle n’est peut-être pas amoureuse de Samson, mais elle a tout de même des sentiments pour lui. Elle tente de séduire Samson avec sa voix chaude et érotique. L’accompagnement de l’orchestre est délicat, parfois ludique, et se passe complètement de cuivres et de percussions.

Les notes d’expression de Saint-Saens sont “dolcissimo e cantabile”. Sa voix peut néanmoins être rayonnante. La voix et l’orchestre brillent dans un majeur lumineux. L’orchestre joue des accords qui s’enflent et diminuent, imitant une brise douce et gonflée, allégorie de la beauté et de la séduction.

Mais Dalila n’a pas encore atteint son objectif final. Elle doit découvrir le secret de Samson. Avec douceur, elle supplie Samson de lui parler pour sécher ses larmes. L’aria est écrite dans une tessiture agréable, dans laquelle la chanteuse peut présenter ses plus belles couleurs. Le ton devient plus pressant et elle chante deux fois l’extatique “versez-moi l’ivresse” avec lequel elle veut gagner Samson. Un beau passage de clarinette reprend le thème avec une douceur douloureuse. A la fin, Samson se rend, le morceau devient un duo et il se languit plusieurs fois “Dalila, je t’aime”.

Nous entendons cette aria dans deux interprétations.

Voir un excellent extrait d’une version télévisée avec Shirley Verrett.

Mon coeur s’ouvre à ta voix – Verrett

 

Elina Garanca possède un mezzo-soprano séduisant et plutôt brillant qui brille magnifiquement dans cet air.

Mon coeur s’ouvre à ta voix – Garanca

 

 

Dalila dévoile le secret

Résumé : Flattée, Dalila tente de lui soutirer son secret, mais Samson doute de ses intentions. Tentée, elle menace de se suicider. Samson la suit alors dans la chambre. Un peu plus tard, elle appelle les gardes, qui arrêtent Samson. Triomphante, elle brandit la tresse de Samson, qu’elle a coupée.

Mais ! non ! que dis-je ? hélas, la triste Dalila (Dalila, Samson)

 

 

SAMSON ET DALILA Acte 3

 

La grande scène de la meule de Samson

Résumé : Dans les cachots de Gaza. Samson est assis à une meule. Avec la perte de ses cheveux, ses pouvoirs l’ont quitté. Les Philistins lui ont brûlé les yeux et il doit travailler comme un esclave. De l’extérieur, il entend les lamentations des Hébreux qui ont perdu leur liberté à cause de Samson, qui les a trahis pour une femme. Samson implore Dieu de l’aider, il est prêt à sacrifier sa vie pour cela.

Espoir et tragédie déterminent la scène dans laquelle Samson tourne la meule dans le cachot.

Vois Ma Misère, Hélas ! Vois Ma Détresse ! – Domingo

 

Georges Thill était probablement le meilleur ténor français du siècle dernier. Cet extrait est l’un de ses meilleurs enregistrements.

Vois Ma Misère, Hélas ! Vois Ma Détresse ! – Thill

 

 

Résumé : Le grand prêtre est dans le temple avec les Philistins. Dalila apparaît solennellement avec les prêtresses.

Encore un chœur de femmes célestes qui chantent la nature intacte.

L’aube Qui Blanchit Déjà Les Coteaux

 

 

La célèbre Bacchanale – sons orientaux

Résumé : Une danse orgiaque ouvre la cérémonie de la victoire.

Saint-Saens a écrit avec la Bacchanale un ballet comme un tableau érotique déchaîné. Encouragés par la musique énergique, les invités entament leur danse extatique.

La musique est écrite en majeur phrygien (le Jihaz), une gamme couramment utilisée dans la musique orientale. Le ballet commence par une introduction au hautbois. Saint-Saens a imité une demi-douzaine de vieux instruments arabes dans la Bacchanale (et dans tout l’opéra). L’introduction du hautbois rappelle le son d’un shawm, la harpe imite un qunan, et les cordes pizzicato imitent un oude, une guitare ressemblant à un luth, au manche plié, que l’on pince avec un pic.

Dans une deuxième partie, la musique devient européenne comme une valse, puis revient au monde oriental de la première partie.

La Bacchanale rappelle vaguement la scène du Venusberg de Tannhäuser et a certainement aussi inspiré la “Danse des sept voiles” de Salomé de Strauss.

Entendre et voir une grande Bacchanale dans une production du Met.

Bacchanale – Levine

 

 

Résumé : L’aveugle Samson est conduit dans la salle par un enfant, son humiliation doit devenir un spectacle pour les Philistins. Triomphante et ricanante, Dalila exige que Samson réitère son vœu d’amour.

Laisse-moi prendre ta main – Borodina / Cura

 

Résumé : Le grand prêtre se moque du dieu de Samson. Samson demande à son dieu de punir les blasphémateurs ou de lui rendre son pouvoir, ce qui provoque les rires des Philistins.

Ce morceau est devenu un mélange de différents styles. On peut entendre des chœurs d’église, des fugues, des passages comiques et des hymnes, l’arbitraire des styles correspond à l’arbitraire et à la superficialité de la religion des Philistins.

Gloire à Dagon vainqueur – Domingo / Fondary / Meier

 

 

Le “coup de théâtre” final

Résumé : Ils exigent de Samson qu’il s’agenouille devant Dagon au milieu du temple. Samson demande à l’enfant de le conduire jusqu’aux piliers. Il supplie Jéhovah de lui rendre sa force. Quand il y arrive, il arrache les colonnes et le temple s’effondre et l’écrase, lui et ses ennemis..

Guidez Ses Pas Vers Le Milieu Du Temple

 

 

Recommandation d’enregistrement

DG, Placido Domingo, Waltraud Meier, Alain Fondary sous la direction de Myung-Whun Chung et de l’orchestre et du chœur de l’opéra-bastille, Paris.

 

 

 

Peter Lutz, opera-inside, le guide d’opéra en ligne sur SAMSON ET DELILA de Camille Saint-Saens.

 

2 réponses
  1. cacoton
    cacoton dit :

    Il n’y a qu’une version de SAMSON ET DALILA qui nous offre tout ce que SAINT SAËNS a mis dans sa musique , qui respecte la partition et qui possède une vraie vie, c’est l’enregistrement de Georges PRËTRE.

    Répondre
    • Operadmin
      Operadmin dit :

      Merci beaucoup pour ce commentaire intéressant. Est-ce que vous pouvez me recommender un vidéo sur YouTube (et même un commentaire?). Ca serait avec plaisir que j’ajouterais ca. Avec mes meuilleurs messages, opera-inside.

      Répondre

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