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Guide d’opéra en ligne et intrigue de CANDIDE de Leonard Bernstein

Cette opérette de Leonard Bernstein est un véritable bijou. Chacune des pièces présente un humour, une passion et une musicalité éblouissants. C’est à la fois une comédie et une critique sociale. C’est l’ouverture qui a fait sa renommée et il faut presque remonter à Rossini pour trouver un prélude qui rende si parfaitement la comédie de l’intrigue.

 

 

Contenu

Résumé

Acte I (Westphalie, Auto-da-fe, Paris, Cadix)

Acte II(Montevideo, Jésuites, Eldorado, Suriname, Venise)

 

Recommandation

record recommendation

 

Les points forts

Ouverture

La vie est un vrai bonheur

Oh happy we

Il doit en être ainsi

Auto-da-fé

Glitter et être gay (Air des bijoux)

Quel est l’intérêt

Faites pousser notre jardin

 

 

 


Résumé de CANDIDE

 

 

 

 

 

 

Voltaire et Leibnitz – La querelle des philosophes

Le Candide de Bernstein suit de très près le roman de Voltaire “Candide ou l’optimisme” (1755). Pour comprendre le Candide de Bernstein, il convient d’évoquer brièvement le débat philosophique qui a poussé Voltaire à écrire Candide, afin de le mettre en parallèle avec la vie réelle de Bernstein dans un deuxième temps.

Voltaire a dépeint le protagoniste Candide comme un jeune naïf élevé dans l’optimisme qui doit quitter sa maison familière et sa bien-aimée. Son voyage le mène autour du globe, et il vit une catastrophe grotesque après l’autre. Ce n’est que lentement qu’il se rend compte que sa vision naïve et optimiste de l’homme, sa croyance dans le meilleur des mondes, ne résiste pas à la réalité.

Voltaire a écrit Candide pour contredire la thèse de Leibnitz, qui postulait que la réalité était “le meilleur des mondes possibles”. Elle affirme que Dieu peut penser à de nombreux mondes possibles, mais qu’il ne veut que le meilleur.

 

 

La critique par Voltaire des institutions dominantes

Pour Voltaire, qui était sous le coup des catastrophes de la guerre de Sept Ans et du tremblement de terre de Lisbonne, la thèse de Leibnitz était une vision naïve et utopique, promue par des institutions, telles que l’église ou la noblesse, qui cherchaient ainsi à manipuler la population à leur avantage. Il semble avoir fait mouche, car le Vatican a mis l’ouvrage à l’index peu après sa publication.

 

 

La critique de Bernstein sur la période Mc Carthy

200 ans plus tard, la cible des critiques n’était plus l’église. Candide de Bernstein est une œuvre écrite sous l’impact de l’ère McCarthy des années 1950 aux États-Unis. Les personnes soupçonnées d’activités communistes étaient traînées devant les commissions d’enquête parlementaires (par exemple, la House Committee on un-American Activities), interrogées et donc stigmatisées. De nombreux artistes ont été touchés par des boycotts et des interdictions professionnelles de facto, car les théâtres craignaient des représailles s’ils s’engageaient. Les deux principaux auteurs de cette œuvre, le compositeur Bernstein et la librettiste Hellman (ainsi que nombre de leurs amis) ont été personnellement la cible de persécutions féroces de la part des tribunaux. Pour les deux, Candide était une affaire de coeur. Bernstein a accompagné la première d’un article publié dans le New York Times qui dénonce le snobisme puritain de l’Amérique, ses doubles standards et ses attaques inquisitoriales contre l’individu.

 

 

Hellman adapte l’original de Voltaire

Le Candide de Voltaire est d’une portée assez modeste, avec un peu moins de 90 pages, mais son contenu est complet. À chaque page ou presque, Candide se retrouve dans un nouvel endroit et doit faire face à une nouvelle aventure. L’auteur Lilian Hellman a repris l’histoire de Voltaire dans son ensemble. Elle a écarté certaines aventures de l’intrigue et en a réinventé certaines (par exemple, l’autodafé ou la scène du casino).

 

 

Lilian Hellman

Lilian Hellman était un personnage haut en couleur. Elle se rend en Europe en 1936, où elle est correspondante pour couvrir la guerre civile espagnole et rencontre Ernest Hemingway, qu’elle accompagne pendant quelque temps. Avec sa position droite dans les tribunaux McCarthy, elle a été considérée comme un modèle contre l’intolérance de l’ère McCarthy (source : Wikipedia).

 

 

La difficile histoire de l’œuvre

Après sa création en 1956, l’œuvre a connu une histoire compliquée de 35 ans de révisions qui est tout à fait comparable au récit des malheurs de Don Carlos de Verdi. L’intrigue était immensément complexe et l’affirmation de Lilian Hellman selon laquelle elle a dû écrire sept versions différentes du scénario semble crédible.

La réaction du public à Broadway est modérée et Candide est annulé après seulement 73 représentations. L’œuvre a souffert de l’intrigue alambiquée, du sérieux baissier des paroles et de la longueur excessive (elle comportait plus de 30 numéros !). Au cours des trois décennies suivantes, plusieurs personnes ont modifié l’œuvre jusqu’à ce que Leonard Bernstein écrive personnellement la “version finale et révisée” en 1988, épurée et avec des paroles plus élégantes.

 

 

Les nombreux pères de l’œuvre

Si Bernstein est l’unique compositeur de l’œuvre (à l’exception de la personne qui l’a aidé à l’orchestrer), une douzaine de personnes ont contribué aux paroles des chansons au fil des ans, dont Bernstein lui-même. La première d’entre elles est Lilian Hellman, qui a eu l’idée et écrit le scénario. À Broadway, il était courant que le scénario et les paroles soient écrits par des auteurs différents. En raison des contraintes de temps et des nombreuses variations du scénario, un grand nombre de paroliers ont été engagés, même pour la première version, Richard Wilbur se taillant la part du lion dans l’écriture des paroles.

 

 

Candide : comédie musicale, opéra, opérette ou même parodie d’opéra ?

Le monde de la musique ne s’accorde pas sur le genre auquel appartient l’œuvre. Bernstein lui-même a décrit l’œuvre comme une opérette. Alors que Westside Story, avec sa musique jazzy et ses nombreuses scènes de danse, est une pièce du genre Broadway, Candide est basé sur des formes plus “sophistiquées”, classiques, comme les mazurkas, les gavottes, etc., et les rôles principaux sont si exigeants musicalement qu’ils doivent être confiés à des chanteurs d’opéra formés.

 

 

 

 

CANDIDE Acte 1

 

 

 

 

 

 

La célèbre ouverture

L’ouverture de Bernstein, pleine d’esprit et musicalement pétillante, est l’une des pièces les plus fréquemment jouées par les compositeurs classiques américains. Dans le style de Rossini, il cite de nombreux thèmes d’opéra que nous retrouverons dans des pièces telles que “The Best of All Possible Worlds”, “Battle Music”, “Oh, Happy We” et “Glitter and Be Gay”.


Nous l’entendons dans l’interprétation dirigée par le compositeur lui-même.

Overture – Bernstein

Résumé : Se déroule dans le château de Thunder-ten-Tronk, en Westphalie arriérée. Candide, le fils illégitime du baron, y vit avec sa famille. Il est d’un tempérament joyeux et simple et est amoureux de sa demi-sœur Cunegonde, qui recherche le luxe, et qui partage ses sentiments. La famille mène une vie heureuse et insouciante au château.

La première pièce se présente sous la forme d’une gavotte joyeuse. Le texte est époustouflant, chacun des quatre personnages principaux est décrit avec justesse en quelques lignes, et la pièce se termine par un ensemble animé et un do aigu de Cunegonde.

La vie est un vrai bonheur – Hadley / Anderson / Ollmann / della Jones

 

 

Le credo du philosophe de la maison : nous vivons dans le meilleur des mondes

Résumé : Le docteur Pangloss, le philosophe de la maison a appris à la famille à être heureuse, à vivre dans le meilleur des mondes. Il dissipe tout doute sur l’existence d’une adversité dans la vie, il peut même trouver du bon dans des choses comme la guerre.

Le raisonnement de Pangloss selon lequel la guerre a du bon est le suivant :
Guerre ! Bien que la guerre puisse sembler être une malédiction sanglante,
c’est, en revanche, une bénédiction.
Quand les canons tonnent,
Les riches et les pauvres sont unis par le danger

Le meilleur des mondes possiblesHadley/Anderson/Ollmann/Bernstein

Le joli duo de Cunegonde et Candide

Résumé : Candide et Cunegonde se rencontrent dans un parc et rêvent de leur avenir ensemble. Mais leurs attentes divergent. Cunegonde a en tête le luxe et les bijoux, Candide rêve d’une vie simple à la ferme avec beaucoup d’enfants. Mais tous deux sont préoccupés par leurs propres rêves et ne reconnaissent pas le profond fossé qui les sépare.
Bernstein a également travaillé sur West Side Story pendant ces années. Cette chanson a été composée à l’origine pour un duo de Tony et Maria, mais a été abandonnée dans les coupures. Bernstein détestait écrire pour la corbeille à papier et a (heureusement) utilisé la chanson pour Candide.

Ce duo “oh happy we” est devenu l’un des grands joyaux de cette œuvre. Bernstein aimait les rythmes excentriques, dans ce morceau il utilise une signature temporelle 7/4 qui crée un joli vol plané entre le temps 4/4 et le temps ¾.

Lorsque nous sentirons que nous pouvons nous le permettre…– Hadley/Anderson/Bernstein

Candides perd Cunegonde

Résumé : La famille interdit l’union immorale et chasse Candide. Il est profondément attristé de devoir quitter Cunegonde. Mais il veut regarder en avant, Pangloss lui a appris l’optimisme, il croit au destin qui lui réserve le meilleur des mondes possibles.

Le personnage de Candide, avec sa musique sérieuse, fait immédiatement penser aux rôles de ténors de Mozart tels que Don Ottavio ou Belmonte. Comme dans “Don Giovanni” et “L’enlèvement au sérail”, il s’agit d’un rôle sérieux dans une comédie tragique. C’est, comme dans l’opera seria de Mozart, le personnage qui tombe involontairement dans un opera buffa. La tragédie de Candide est que sa bien-aimée n’est pas un alter ego comme Konstanze ou Donna Anna, mais seulement une cunégonde sournoise et avide de luxe.

Mon monde est poussière maintenant… Il doit en être ainsi – Hadley

 

 

Le terrible destin de sa famille

Résumé : La Westphalie est ravagée par la guerre. Candide est recruté de force. Il est torturé après une tentative de désertion et parvient à revenir au château lors de sa deuxième tentative. Là, sa famille le retrouve mort dans les décombres du château. Cunegonde a été violée par les soldats plusieurs fois auparavant. Candide dit au revoir à son amant mort.

Nous entendons à nouveau Jerry Hadley dans la complainte de Candide. C’était un ténor lyrique qui chantait surtout Mozart et Donizetti. Il a été découvert dans les années 80. Joan Sutherland et Richard Bonynge l’ont promu et Bernstein a travaillé avec lui à plusieurs reprises. Sa vie s’est terminée tragiquement par un suicide en 2007.

Cunegonde

 

 

Maladie de Pangloss

Résumé : Solitaire, Candide erre et rencontre inopinément Pangloss. Son professeur a pu se sauver des armées en maraude, mais la syphilis a fait des ravages. Cependant, le philosophe y voit des aspects positifs, car seul celui qui connaît la douleur sait profiter des plaisirs que la maladie lui a procurés.

Ce morceau est également appelé la chanson de la syphilis. C’est une grande chanson avec des paroles pétillantes d’esprit et une belle mélodie dans le refrain. Certaines personnes ont le sentiment que Gilbert et Sullivan flottent dans leurs oreilles lorsqu’elles écoutent cette musique.

Dear Boy – Allen

Le auto-da-fé – une scène clé de l’œuvre

Résumé : Les deux rencontrent un marchand qui les emmène à Lisbonne. Une fois sur place, un gigantesque volcan entre en éruption. Heureusement, les deux ne font pas partie des trente mille morts. Mais le sort s’acharne sur eux lorsque Pangloss répand sa philosophie hérétique. Ils sont arrêtés par l’Inquisition et conduits à l’Auto-da-fé. Pangloss fait référence à sa maladie vénérienne, qui lui interdit d’être exécuté. Il est condamné à mort sur le bûcher et meurt. Candide s’en tire à bon compte, ne recevant que des coups de fouet.

La scène de l’autodafé ne se trouve pas dans l’original de Voltaire, et pourtant c’est une scène clé de l’œuvre. Sans ambages, les auteurs assimilent le tribunal de l’Inquisition aux tribunaux de la chasse aux sorcières de Mc McCarthy. Tout comme Voltaire, la réponse de Bernstein à l’injustice était la satire, car elle semblait être la seule façon de traiter ce qui était arrivé.

Cette scène est aussi le travail d’amour de Bernstein pour l’opéra européen, le Don Carlo de Verdi lui envoie ses salutations.

Auto-da-fe – Bernstein

 

Résumé : Candide commence à douter de son optimisme. Mais autocritique, il voit la faute chez lui.

Mon maître m’a dit… ça doit être moi

 

À Paris

Résumé : A Paris.

La valse dite de Paris est une mazurka et un hommage à Chopin. Il s’agit d’une pièce orchestrale avec de beaux interludes de violon solo et de flûte. Elle est aussi parfois jouée ailleurs sous le nom de Valse du Gouverneur.

Valse de Paris – Bernstein

Glitter and be gay – le grand air de Cunegonde

 

Résumé : vit une courtisane entretenue par deux amants, l’archevêque de Paris et un riche marchand juif. C’est Cunegonde. Elle méprise sa vie, mais elle aime le luxe qu’elle lui procure.

Bien que le rôle-titre appartienne à Candide, le premier rôle masculin, Cunegonde a le droit de chanter l’air le plus célèbre. Cette aria est devenue une pièce maîtresse pour les sopranos coloratura.

Bernstein a qualifié Candide de carte de Saint-Valentin pour l’opéra européen. Cet air de Cunégonde chantant le luxe et les bijoux n’est pas situé à Paris par hasard, car il s’agit d’une parodie flagrante de “l’air des bijoux” de Gounod, tiré de son chef-d’œuvre Faust.

Cette pièce est une aria pour soprano coloratura avec les prétentions d’une aria d’opéra. Elle présente quelques difficultés pour l’interprète. D’une part, l’aria a une large tessiture – trois mi bémols aigus doivent être chantés ! – et d’autre part, certaines des gammes ornementées sont extrêmement délicates. De plus, le tout doit être chanté avec une légèreté et un esprit apparents ; nous sommes dans une comédie, après tout.

Barbara Cook était la première Cunegonde. L’équipe de casting a ensuite eu beaucoup de mal à trouver un chanteur adéquat capable de gérer les notes aiguës. Bernstein a personnellement sélectionné Barbara Cook et l’a coachée pour ce rôle difficile. Cook a plus tard comparé le fait de chanter ce morceau à une Grosseffort athlétique. Sur l’enregistrement, on ne ressent plus la corvée ; la joie de chanter dans ce morceau est contagieuse.

Glitter and be gay – Cook

 

Vous écoutez un deuxième enregistrement avec Scarlett Strallen. Elle met le Royal Albert Hall en ébullition.

Glitter and be gay – Strallen

 

 

Candide rencontre la mort de Cunegonde

 

Résumé : Le hasard a également conduit Candide à Paris, où, à son grand étonnement, il rencontre Cunégonde. Les deux sont heureux de se retrouver.

Ce morceau est également une parodie affectueuse de la tradition européenne du bel canto, les deux chanteurs chantant des arpèges en tierces et sixtes (voir, par exemple, dans l’échantillon sonore 2:27). Le texte de ces deux personnages disparates pétille d’esprit et de non-sens supérieur :

Cette torture, oh cette douleur
La Hollande, le Portugal et l’Espagne

Bernstein ravit l’auditeur avec une valse exubérante dans le chœur de ce duo.

Tu étais mort, tu sais. Oh c’est vrai, Cunegonde

La vieille dame se produit

Résumé : Ils sont dérangés par la vieille dame, la compagne de Cunegonde. Elle signale l’arrivée de ses amants. Dans un accès de colère, Candide les tue tous les deux. Le Cardinal est enterré dans la grande cathédrale. Le juif finit dans l’égout le plus proche. Cunegonde, Candide et la vieille dame s’échappent. En fuite, ils sont dévalisés. Pour gagner votre souper, la vieille dame chante une chanson sur son passé malheureux à Cadix.

Cette autre pièce étonnante implique un flamenco. La vieille dame parle de ses origines à Rovno Gobernia. Il ne s’agit pas d’une référence à un lieu par Voltaire, mais d’une incursion par Bernstein. En effet, Rovno Gobernia était le lieu de naissance de son père, qui avait émigré de Russie. Le texte de cette pièce a été écrit par Bernstein lui-même. Une anecdote raconte qu’en écrivant les paroles de Rovno Gobernia, il n’a pas trouvé de rime et s’est plaint à sa femme (hispanophone) Felicia. Comme la vieille dame chante l’espagnol en flamenco, Felicia a spontanément inventé le couplet hilarant “me muero me sale una hernia” (“Je meurs, je crois que je me fais une hernie”).

Nous entendons cette pièce dans une merveilleuse interprétation par Christa Ludwig.

Je ne suis pas née au soleil de l’Hispanie … Je suis si facilement assimilée (1) – Christa Ludwig

 

Une deuxième version de La Pune, délicieusement comique.

Je ne suis pas né au soleil de l’Hispanie … Je suis si facilement assimilable (2) – La Pune

 

Résumé : Candide reste un optimiste. En fuite de la police de Paris, Candide se laisse embaucher par les Jésuites pour leur combat en Amérique du Sud. Les deux femmes l’accompagnent dans la traversée vers Montevideo.

L’acte se termine par un beau quatuor.

Une fois de plus, nous devons partir

 

 

 

CANDIDE Acte 2

 

 

 

Prochain arrêt : Montevideo

Résumé : Maximilien et Paquette sont miraculeusement revenus à la vie et ont été emmenés à Montevideo comme esclaves. Maximilien était déguisé en femme et le gouverneur de Montevideo est tombé amoureux de lui. Lorsqu’il se rend compte de son erreur, il rencontre Cunegonde, qui vient d’arriver, et lui fait des avances.

Cette pièce est également connue sous le nom de Sérénade du gouverneur. C’est une belle pièce de théâtre dans la meilleure manière de Broadway.

Les poètes ont dit… Mon amour – Burt

L’intrigue de la vieille dame

Résumé : La Vieille Dame fait croire à Candide que la police française est toujours à sa recherche. Il s’échappe dans la jungle et la vieille dame met Cunégonde en relation avec le gouverneur.

We Are Women – Chenoweth/LuPone

 

 

Candide retrouve de vieilles connaissances dans la jungle

Résumé : Candide, accompagné du métis Cacambo, est en route pour le camp des jésuites au milieu de la jungle. Là, Paquette vit comme une abbesse et Maximilien comme un prêtre jésuite.

Come heathen of America (Pilgrims procession) – Amber

 

 

Résumé : Joyeusement, Candide leur annonce que Cunegonde est également toujours vivante et qu’ils prévoient de se marier. Lorsque Maximilien qualifie le mariage d’immoral, Candide le poignarde et s’enfuit du camp des jésuites.

 

Pendant ce temps, Cunégonde s’ennuie dans le palais du gouverneur

Résumé : A ce jour, 3 ans se sont écoulés. Cunégonde et la vieille dame s’ennuient dans le luxe du palais du gouverneur. Cunegonde se plaint au gouverneur qu’il lui a promis le mariage il y a longtemps.

 

 

Candide trouve l’El Dorado

Résumé : En fuyant à travers la jungle, Candide est tombé sur une terre merveilleuse. C’est l’Eldorado, un pays où les pierres précieuses gisent sur le sol et où tout va bien pour les gens. Mais Candide ne veut pas rester sans sa cunégonde. Il veut juste prendre quelques pierres précieuses avec lui pour pouvoir acheter sa liberté.

La Ballade d’Eldorado est écrite dans la rare signature temporelle 5/8.

Up a seashell mountain (Ballad of Eldorado)

 

 

Candide rencontre un pessimiste

Résumé : Craignant d’être arrêté, il envoie son compagnon Cacambo avec des pierres précieuses pour rançonner Cunegonde. Il veut qu’elle le rencontre à Venise. Sur le chemin de Venise, Candide passe par le Surinam, où il rencontre le pessimiste Martin, qui considère la cupidité et la malice comme les forces motrices de l’homme.

Nous entendons dans cette interprétation le vieux philosophe Adolph Green, ami intime de Bernstein et collègue artistique depuis toujours.

La libre volonté. L’humanité. L’amour. … Des mots, des mots, des mots – Adolph Green

 

 

L’étrange sauvetage de Candide de la détresse

Résumé : Il y achète un voilier à un escroc hollandais pour traverser l’océan. Il se sent à nouveau plein de bonheur dans ce meilleur des mondes possibles. Mais le bonheur ne dure qu’un temps, car le navire coule bientôt. Candide est sauvé par un radeau ramé par 4 rois et piloté par Pangloss.

Quoi de plus approprié musicalement qu’une barcarolle pour se rendre à Venise ?

Barcarolle des rois – Hadley / Green / Bayley / Jenkins / Benson / Stuart / Treleaven

La Venise du Casino

Résumé : Le radeau fait son chemin vers Venise, où les royaux se dirigent immédiatement vers le casino. Là, Cunegonde et la Vieille Dame sont employées pour animer les joueurs et les tromper. Maximilien est aussi miraculeusement en ville et en est le chef de police corrompu.

Un autre point culminant attend l’auditeur, la valseuse : “What’s the use”.

J’ai toujours été rusé et intelligent… A quoi bon – LuPone/Olsen/Herrera/McElroy

 

Résumé : Pangloss a fait sauter la banque au jeu de la roulette. Cunegonde ne s’intéresse pas à Candide, mais se précipite avec la vieille dame sur Pangloss pour profiter de l’argent.

Ce morceau s’appelle “Gavotte de Venise”. C’est une pièce magnifique mais musicalement assez complexe avec un contrepoint (dans la vidéo à partir de 3:10), reliant les deux thèmes de la première partie.

I’ve got troubles, as I’ve said (Venice Gavotte)Hadley/Anderson/Ludwig/Green

 

 

Désillusion de Candide

Résumé : Candide est désabusé. La richesse a-t-elle toujours été plus importante que l’amour pour Cunegonde ?

La morale de l’histoire

Résumé : Pendant des jours, les deux ne se disent pas un mot. Ils achètent une petite ferme avec l’argent qui leur reste. Finalement, Cunegonde et Candide se réconcilient. Même si l’amour ne s’épanouit plus comme avant, ils veulent se marier. Car la vie n’est ni bonne ni mauvaise.

Voltaire termine l’odyssée de Candide et Cunégonde à leur plus bas dénominateur possible, l’enfermement dans leurs banales tâches domestiques. La morale de l’histoire de Voltaire, “il faut cultiver son jardin”, est résignée mais quelque peu réconfortante. Bernstein l’a transformée en “Make Our Garden Grow”, dont les paroles suivent le modèle de Voltaire. Mais la musique parle un autre langage, Bernstein a composé une fin extatiquement optimiste. Lequel Bernstein était finalement … un optimiste.

Vous avez été un idiot et moi aussi…Faites pousser notre jardin.

 

 

 

Recommandation d’enregistrement de l’opérette CANDIDE

DG avec Christa Ludwig, Nicolas Gedda, June Anderson, Adolph Green et Jeremy Hadley sous la direction de Leonard Bernstein et du London Symphony Chorus and Orchestra.

 

 

Peter Lutz, opera-inside, le guide de l’opéra en ligne pour CANDIDE de Leonard Bernstein.

 

 

 

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